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dimanche 8 novembre 2015

Corée du Sud, exigence et réussite à tout prix.

Le monde appartient à ceux qui se couchent tard, tel serait la devise de ces écoliers du pays du Matin-Calme. Ces étudiants sont les plus assidus selon les données de l'OCDE-PISA avec cinquante heures d'études hebdomadaires en moyenne. Ce système éducatif peut être considéré comme tortueux pour des élèves occidentaux explique Yoon Joo étudiant qui reprends son souffle sur les bancs de l'université.

Ainsi une journée type démarre à 8 heures du matin pour se terminer vers 21h30 dans des "hagwons" où des instituteurs privés sont rémunérés pour préparer ces jeunes aux examens finaux. De ce fait, la dernière année du secondaire, ils ne dorment que 5h24 minutes par nuit et ont moins d'une heure de temps libre par jour. Une surenchère aggravée ces dernières années, stimulée par des parents insatiables, au point de forcer la mairie de Séoul à imposer un couvre-feu à 22h qui hélas n'est pas toujours respecté dans la pratique.


La zone proximale de développement mentale des étudiants coréens dépassent les limites d'âges établies par Piaget tant ils tendent vers un potentiel d'excellence .


C'est cette assiduité qui est la clé des excellents résultats enregistrés par la 13ièmes économie mondiale qu'est la Corée du Sud, au classement PISA. 
La paroxysme de cette éducation à la coréenne est atteinte lorsque le gouvernement de Séoul à mis en place des tests d'évaluation précoce pour s'assurer que les élèves maîtrisent dix compétences clés dès le plus jeune âge, rapporte Kim Kyung-Hee coordinatrice PISA SEOUL.
Cette excellence, suscite l’intérêt des pays occidentaux, au point que le président américain  Barack Obama appel l'Amérique à s'inspirer du modèle coréen où l'élève étudie un mois de plus par an que leurs camarades occidentaux. 

Les autorités sont pris dans une spirale de l'excellence permanente qui tousse les élèves dans une compétitivité accrus et subissent le poids d'une pression constante venant des parents qui voient dans la réussite scolaire leurs propres ascension sociale. Dans cet esprit de compétitivité scolaire, les ménages sont prêts à dépenser près de 3,5% de leurs revenus brut dans des cours privés, afin d'assurer la réussite et rien que la réussite.

Mais en prenant du recul comme sur le sujet traitant les PCBang, les pédagogues pointent du doigt un système comparable aux idéaux d'Aristote où le "savoir" est au centre des apprentissages et où l'élève n'est que le récepteur des savoirs savants transmis par le maître. 
C'est un modèle d'enseignement comparable au modèle Jésuite du Moyen-Age où l'élève écoute le maître religieusement sans jamais poser de question, c'est une forme de conditionnement ou même de dressage où l'objectif est la réussite à tout prix.

Peut-on apprendre sans prendre en compte l'individu dans son individualité?
Apprendre par coeur est-ce apprendre ?
Quel est la limite de ce système éducatif où la priorité est la réussite et non le sens donner aux contenus pédagogiques? 







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