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samedi 9 janvier 2016

Orientation scolaire et professionnelle sous influence d'une socialisation sexuée.


Avant d’aborder le principe de socialisation, il me semble important de rappeler sa définition :

« Nous définissons la socialisation comme étant le processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise tout au long de sa vie les éléments socioculturels de son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous l’influence d’expériences d’agents sociaux significatifs, et par là s’adapte à l’environnement social où elle doit vivre. (…). La socialisation est le processus d’acquisition (…) des « manières de faire, de penser, de sentir » propres aux groupes, à la société où une personne est appelée à vivre. » (Guy Rocher, Introduction à la Sociologie générale, 1970.)

On parle de socialisation que s’il existe des moyens d’interactions constructives. Avant l’application de la loi Haby, les filles et les garçons étaient scolarisé dans des établissements différents et suivaient des cursus différents ce qui ne permettaient pas l’interaction des genres. C’est à partir de 1975 avec la loi Haby que la mixité fut instaurée progressivement entre les années 1950 et 1970 signes du début du mélange des genres à l’école et la coéducation dans un même lieu scolaire. Cette généralisation de la mixité s’est produite dans un contexte d’exode rural intensifié et d’une forte croissance démographique.

Pour Condorcet ou  Alice Wood, grande défenseuse anglaise de la coéducation au début du XXe siècle, la mixité à l’école était une forme de féministe égalitaire et non seulement une stratégie économique des Etats. 



La variable du sexe, devient un élément nouveau dans cette école mixte. La naissance de ce nouvel objet devient l’occasion d’analyser le système éducatif mis en classe pour favoriser une égalité des genres et sociales. L’école devient progressivement un lieu de socialisation qui ne forme pas des élèves mais des filles et des garçons. Cette distinctions nous renvois ici à la construction de la notion de « socialisation sexuée à l’école » qui passe par le postulat que l’école ne forme pas des élèves mais bien des filles et des garçons en cohabitation et en coéducation.
Pour Durkheim (1911) « l’éducation est la socialisation méthodique de la jeune génération » (op.cit., 92). La socialisation est ainsi perçue par Durkheim comme un processus déterministe permettant l’intériorisation des normes et des valeurs de la société. Le sujet est alors socialisé par le système de normes et « l’esprit de discipline » qui lui sont inculqués par l’éducation.   
L’instauration de la mixité devait permettre ce transfert de norme, par une homogénéisation des comportements et des trajectoires entre élèves d’origines sociales, d’appartenances culturelles et de niveaux scolaires différents (selon la base de donnée « Brussels Studies, revue scientifique électronique ».) Ce mouvement était impulsé par la cinquième République.

Le caractère sexué du système scolaire fait face à un paradoxe : si les textes de loi, les enseignants et la pédagogie considèrent les élèves comme des individus neutres, en pratique l’école reproduit la division sociale des sexes.

Les stéréotypes ont la dent dures et influence les attentions et nos attentes scolaires. Pour faire face à cette forme d'inégalité l'Etat a mise en place de multiples circulaire sans pour autant trouver une solution. Il  faut plus qu'une volonté de changement il faut une mobilisation de tous les acteurs de la société pour inciter les Politiques a adopter des réformes au sein même du systèmes éducatifs . Ainsi verront-on plus d'instituteur et plus de Présidente, mais faut-il encore le vouloir.







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